A cappella 2
Je n’ai pas peur de la mort, mais j’ai peur de perdre la vie
Vieillir est un privilège qu’on prend trop souvent pour acquis
On veut tous finir notre combat sans finir au tapis
Mais trop ne connaîtront pas ce que c’est d’avoir l’âge d’un papi
J’ai espoir de vivre aussi longtemps que mes parents
Même si je suis conscient que mes habitudes de vie m’empêchent d’en être garant
J’essaie de vivre au jour le jour, je ne sais pas si tu me comprends
Quand je dis que je rêve de mourir jeune, mais de vivre vraiment longtemps
Je me sens coupable de trouver que la vie passe rapidement
Sachant qu’ailleurs mon espérance de vie fait rêver des gens
Je comprends que l’idée d’une belle retraite peut paraître alléchante
Mais j’ai un malaise avec le manque d’égalité des chances
Au fond l’âge, c’est anodin tant que la santé se porte bien
On vit en santé de plus en plus vieux, pis ça, ce n’est pas rien
Mûrir en santé, c’est la plus belle richesse qui existe
Mais ce qui est triste, c’est que pour vieillir en santé faut être riche
L’espérance de vie peut varier d’un quartier à l’autre
Encore une fois les plus désavantagés sont les pauvres
À Québec, dans la Basse Ville, on vit six ans de moins
Que ceux qui grandissent en haut de la côte juste un peu plus loin
À Montréal c’est dix ans qui séparent certains coins
Ça fait que plusieurs quittent vers la campagne pour avoir plus de foin
On aspire à s’autosuffire quant à nos besoins
Mais on est dépendant des grands centres en matière de soins
Bref c’est notre rapport à l’autre qui explique comment on veut poursuivre dans notre vie
On maximise sur l’espérance de vie
On fait attention à nos égalités parce qu’on est tous conscients qu’on a tous un chemin à accomplir
Peu importe ce qui arrive, on n’aura pas tous les mêmes chances de réussite
Tu comprends tout ce qu’on fait, on veut ouvrir nos portes de sortie
Mais faut faire attention à tout ce qu’il peut nous arriver
Puisqu’on est là, faut pas dériver