A cappella
Je suis habitante et résidente de mon corps
Je vis, je survis, je crée mes propres anticorps
Chaque organe qui me compose est intensément vivant
Altère mon flow et mes proses dans le moment présent
Je suis parfois mes yeux et j’observe tout
Le plus beau, le plus laid, tout ce qui amadoue
Je deviens rouge et perçant quand j’ai l’goût d’arrêter le temps
Je vire en tsunami quand j’pense à l’avenir de nos enfants
Je suis parfois le foie et je filtre ce qui se passe
Que ce soit les haters, les chialeurs ou l’alcool qui me brasse
Je suis en lutte constante contre la déshydratation
Faut dire que filtrer trop de cons me fait l’effet d’un marathon
Je suis parfois les mains et je touche et je feel
La dernière année m’a rendue tellement stérile
Les gens ont maintenant peur de toutes les bactéries que je porte
Je suis devenue comme un Lucas, sans son frère Scott
Je suis parfois la voix et je crie et je porte
Je laisse les sons voyager au travers par ma glotte
J’ai beaucoup à dire, j’calcule pas tout ce qui en sort
Mais comprenez-moi, ce sont ces mots et ces textes qui transportent mes espoirs
Je suis parfois mes jambes et je suis fucking puissante
Je me transporte tous les jours dans cette vie épuisante
Je continue d’avancer toujours un pas devant l’autre
Car je suis forte et assumée et j’ai l’audace de Van Gogh
Je suis parfois le coeur, et je bats, je palpite
Je n’arrête jamais, j’accueille la vie sans limites
Je suis au centre de cette impressionnante fondation
Car je fais circuler le sang, la vibe mais surtout la passion