A cappella
Quand j’étais tout p’tit, ma mère me répétait toujours
«Qu’un cœur qui soupire n’a pas ce qu’il désire»
J’ai passé toute ma vie à soupirer, mais pourtant j’avais tout
Silver spoon pour tous les soupers de la soupe jusqu’au dessert.
Que de beaux souvenirs, beaucoup de sourires
Et à chaque saison des sous pour de nouveaux souliers
J’avais zéro souci, porte de maison jamais verrouillée
So pourquoi tous ces soupirs? Pourquoi toujours si essoufflé?
C’est simple j’ai grandi et j’ai vu de l’autre côté
J’ai compris que l’amour et manger, c’était pas toujours à volonté
Gâté pourri, petit à petit j’ai perdu l’appétit
Mis les pieds dans les plats. Ignorant, souvent j’ai fait la bêtise d'oublier la chance que j'ai
D’oublier la chance que j’ai, pis j’parle pas juste de ce qui est dans le frigidaire
Mes beaux yeux bleus comme l’aide financière, c’est héréditaire
Mais quand même, un millionnaire, ça reste à des années-lumière
Les cartes sur table, il est important de garder les deux pieds sur terre.
Dans ce monde divisé, dur à digérer. Ce cynique Univers,
Où le salaire d’un footballeur pourrait nourrir l’Afrique entière
Où 1% du royaume possède plus de la moitié de la quête
Si la couronne te fait, tu fais partie du problème, qu’on lui tranche la tête.
Parce qu’on croit tous être différents, mais on est vraiment tous similaires
On veut tous être rois, mais je vois qu’on est beaucoup d’idiots dans le village
Qui veulent le rêve américain, le gros château et le gazon vert
Pis la belle calèche européenne de la même couleur que nos privilèges.