A cappella
On parle de changements climatiques sans vouloir changer de paradigme
On surconsomme toujours autant, mais on plante des arbres ça paraît digne
On entretient de grands discours, bref on parle, on baratine
Mais pour venir à notre secours, nos belles paroles seront inutiles
Pour être plus vite, plus productif, on est prêt à détruire la planète
Après on se demande pourquoi on est si rapide pour courir à notre perte
On surexploite les ressources pour s’enrichir, c’est ça l’extase
On jubile même à l’idée de pouvoir coloniser l’espace
On accepte les injustices tant que c’est les pauvres qui les subissent
Pour assouvir nos caprices, on inflige les pires des supplices
On parle de découvrir le monde, partir sans but pour voyager
Pendant que plusieurs qui ont besoin d’aide se font refuser leur statut de réfugié
Chaque année de plus en plus de gens décèdent sur les routes migratoires
Mal pris au point de risquer leur vie pour un petit peu d’espoir
On a le pouvoir d’ouvrir les frontières et d’éviter des milliers de morts
Mais on préfère être dans le déni pour maintenir notre niveau de confort
On se rappelle tous les images du corps d’enfant échoué sur la plage
Mais on ne veut pas croire que c’est notre manque d’empathie qui provoque ces naufrages
On pousse les migrants à prendre des routes illégales et dangereuses
Tout ça pour les dissuader de goûter à une vie qui s’avère plus savoureuse
Bref c’est parce qu’on voit l’immigration comme un levier économique
Qu’on pense à nos propres intérêts avant de prendre des décisions éthiques
« Réfugié(e)s bienvenu(e)s », deviendra bien plus qu’un slogan
Le jour où on acceptera de faire plus que de trouver leur vécu choquant